Le principe des flash cards est à la fois simple et utile : une information est inscrite sur le verso d’une carte (card), une information liée sur le recto.
Un lien unit les deux informations présentes de part et d’autre de la même carte :
Le défi est double : sélectionner la plus petite quantité d’information possible à transformer sous forme de flash cards et, en même temps, s’assurer que les éléments clés sont présents. Pour faire, plusieurs solutions sont possibles :
Chaque flash card doit correspondre à une seule notion. Une fois les contenus pertinents identifiés, il s’agit de les découper en unités d’apprentissage qui correspondront chacune à une flash card différente.
Ces unités d’apprentissage peuvent être des listes(pour reprendre l’exemple de l’histoire, la liste des rois carolingiens) mais, dans ce cas, seul le nom des différents rois apparaîtra (pas leurs dates de règne). Des flash cards pourront ensuite être réalisées avec chacun des noms de la liste en recto et les dates de règne en verso (autant de flash cards que de rois).
Des jolies cartes aérées et esthétiques seront plus agréables à consulter (couleurs, typographie, feuilles de bonne qualité…).
Par ailleurs, plus elles sont simples, plus elles sont efficaces (des mots clés ou un schéma valent mieux qu’une longue phrase par exemple).
Au-delà de la présentation, la qualité des révisions avec des flash cards va également dépendre de la manière dont sont posées les questions au recto. Cela est moins vrai pour ds unités d’apprentissages qui nécessitent une seul réponse (liste de mots de vocabulaire en langue étrangère, tables de multiplication, définition d’un mot…). Cela est surtout vrai pour des questions ouvertes (comme dans les dissertations). Il s’agit alors de formuler les bonnes questions qui ouvriront vers les éléments de réponse à retenir : cela peut se faire à l’aide d’annales dans le cas du brevet ou du bac en regardant les types de questions posées lors des examens.
Jean-Luc Berthier, spécialiste des neurosciences cognitives appliquées à l’apprentissage, propose la mise en place d’un outil de mémorisation et de réactivation des connaissances facilement utilisables dans toute les disciplines et toutes les classes : les fiches ou encarts de mémorisation. Cet outil permet à la fois de pointer les points clés à retenir et de mémoriser efficacement (à la manière des flash cards). En effet, les fiches ou encarts de mémorisation permettent aux élèves de :
Il s’agit de présenter les essentiels d’un cours sous forme d’un tableau à deux colonnes :
La mémorisation active permet d’apprendre dans la durée : je m’interroge, je me pose des questions sans support de réponses sous les yeux, je cherche dans ma mémoire les éléments pour reconstruire l’information, je reconstruis le savoir avec mes propres mots.
Jean-Luc Berthier voit dans cet outil plusieurs vertus :
Exemple :
Question à gauche : Qu’appelle-t-on liaison Van der Waals ?
Réponse à droite : Interaction électrostatique (attractive ou répulsive) de faible intensité, intermoléculaire
Jean-Luc Berthier constate qu’au collège, et même au lycée, les élèves ont du mal à formuler des questions clés qui leur permettent de mettre en avant les points essentiels à retenir. On peut donc les y aider en incluant l’encart de mémorisation dans les cours.
En parallèle, on pourra montrer aux élèves comment construire leurs propres fiches ou encarts de mémorisation pour qu’ils gagnent en autonomie et en efficacité pour apprendre.